Une bourraque se lève, emmenant avec elle tous les débris posés çà et là sur le chemin.
Un tourbillon qui emporte avec lui tout sur son passage, sans distinction de la qualité des objets soulevés.
Les vents contraires se forment pour danser ensemble, en tourbillonnant, c’est tout, en tant que nature de la bourrasque constituée.
Peu lui importe ce qui se situe sur son passage.
La bourrasque tourbillonne, avance et soulève tout ce qui ne tient pas solidement en terre.
Elle soulève tout ce qui se détache, un point c’est tout, sans se préoccuper des rencontres, des entrechocs provoqués. Ce n’est pas son affaire.
Son rôle est de nettoyer ce qui a besoin d’être dégagé en éliminant ce qui n’a plus besoin d’être en travers du chemin emprunté.
A chacune des choses qui se rencontrent, de savoir quoi faire de cette rencontre : rejet, combat, accueil.
Cette bourrasque amène l’émergence des émotions intérieures qui s’entrechoquent en soi-même et se projettent les uns sur les autres.
Si nous sommes chahutés par cette tempête, nous sommes parfaitement souverains des choix de la manière de traiter, de son côté, cette rencontre avec cet autre, en nous et autour de nous.
Souhaitons-nous combattre, rejeter, fuir ou accueillir en s’installant dans l’espace de rencontre, et faire émerger le 3e cœur, celui qui permet à Tout d’exister tel quel, sans juger, sans s’identifier à l’un ou l’autre. Juste être présent à ce qui se vit au sein de cet espace de la rencontre, en toute neutralité, sans prendre parti.
Alors, à défaut d’être nourrie, la tension disparait et le vent faiblit pour permettre à l’énergie de vie de s’apaiser en chacun.
Sandrine
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