Monde d'en haut, monde d'en bas, aucun des deux n'est adéquat.
Entre les deux, le monde du milieu dans lequel les deux se côtoient mais sans vraiment se rencontrer.
Un monde de tiraillements, de frictions où la peur et l'amour se partagent l'espace et le trône, me ballotant de l'un à l'autre dans un va et vient épuisant.
Personnellement je n'en peux plus de, sans cesse, subir les montagnes russes incessantes des émotions contraires déferlantes.
Alors stop, ça suffit, j'arrête de suivre le mouvement alambiqué d'un manège qui n'a rien de censé.
Je m'assoie posément dans l'entre-deux sans plus me reconnaître ni d'un côté, ni de l'autre.
Je ne me reconnais pas totalement humaine, ni totalement Esprit.
Je suis les deux à la fois, un être humain divin.
Alors pourquoi choisir, pourquoi passer de l'un à l'autre sans ressentir de contentement, sans me reconnaître pleinement ?
Je reste dans l'espace d'entre-deux, l'espace qui ne prend pas partie en comprenant que je ne fais plus partie du monde de peur tout en ne faisant pas encore partie du monde de l'amour installé.
Je suis là, dans le monde qui est le mien, un monde où tout se rejoint sans se reconnaitre dans les deux aspects.
En m'asseyant là, je regarde les deux mondes autour de moi, se dérouler, s'entrechoquer, parfois se rapprocher mais sans jamais s'embrasser réellement, totalement.
Je reste là, sans m'impliquer, juste épuisée de constater mon impuissance à pouvoir m'installer dans un espace repéré.
Je laisse aller mes préoccupations et je lâche prise des deux mains, chacune se détachant d'un des deux mondes et qui tentaient désespérément de les rassembler durablement, en vain.
Je lâche totalement prise et je me laisse aller dans mon intériorité.
Alors tout s'efface, toutes les croyances, les repères, mais au lieu de me sentir désespérée, je me sens apaisée, et dans un profond soupir, je prends place dans l'espace de vacuité.
Un espace sans objet mais empli de tous les possibles.
L'espace de l'Amour Vrai dans lequel se vit pleinement et sans compromission le Je Suis de tous les instants, d'où peut naître les élans de création en corrélation avec l'élan de mon cœur vibrant.
Sandrine
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