Je regarde avec incompréhension et effarement ce monde qui se vit dans la tourmente, qui se déshumanise progressivement et qui en devient grotesque et caricatural.
Je regarde ce monde qui se propose au travers des valeurs et croyances que l’humain ne peut survivre sans lui…
Mais je n’y crois pas, je ne crois pas être si petite, si peu précieuse pour être assujettie à des règles liberticides, même en dehors de cette pandémie et des mesures restrictives qu’elle induit. Non, je ne suis pas cela !
Alors qui suis-je réellement ? Je prends place sur un banc, sur ma terrasse face à mon jardin, tout en prenant place en moi, à l’intérieur de moi. Je m’installe confortablement, tout au fond de mon siège extérieur et intérieur et j’observe. J’observe cette nature si paisible, qui n’a que faire du tumulte que les humains s’infligent et qui remet en question petit à petit leur droit fondamental d’Être, tout simplement.
La nature poursuit tranquillement son cheminement au gré des saisons, au rythme du mouvement de vie, pendant que les humains sont atterrés, enterrés, sidérés extérieurement et intérieurement, bloquant ainsi l’énergie vitale qui est pourtant l’essence de tout être vivant sur cette planète.
Je décide alors de retourner mon regard, non plus vers l’extérieur, vers ce monde dans lequel je ne me reconnais plus, si tenté que je m’y suis reconnue un jour, mais vers l’intérieur, au plus près de mon cœur d’être Humain, vivant et précieux.
J’accueille qui je suis, là, en cet instant, avec mes peurs, mes doutes et mes incertitudes. Ces peurs issues de tant d’années d’identification à quelque chose d’extérieur à moi mais qui ne me ressemble pas, je le ressens au plus profond. Il y a quelque chose en moi qui dit NON à cette mascarade extérieure et j’ai cet appel à retourner vers mon authenticité, à ce qui dit OUI, en moi.
Je m’installe alors confortablement en moi et j’accueille l’être que je suis et qui vient me rencontrer, et me parler de moi, de qui je suis véritablement…
Un merveilleux échange peut alors avoir lieu entre moi et moi, de cœur à cœur pour apprendre à me connaître, à me reconnaître et à m’aimer, non pas telle que je devrais être mais telle que je suis, à chaque instant.
Je suis ma meilleure amie.
Sandrine
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