Être là, présent, en cet instant, dans ce calme évident de la Vie qui se déploie tranquillement.
Être là, et en même temps être en séparation de ce qui se vit dans la réalité du corps et de son environnement tangible et palpable.
Être le corps présent tout en s’observant vagabondant en esprit, au sein d’un espace intangible.
L’esprit ainsi décorporé se laisse téléguidé par des projections anticipées dans un contexte imaginé.
L’esprit étant encore en lien avec l’expérience du corps, ici et maintenant, il projette en même temps une occupation, une réalité qui ne prend appui sur aucun support expérimenté concrètement, à cet instant, créant, de ce fait, un malaise de torsion et de contradiction.
Alors, oui, il est bon de laisser l’esprit anticiper un magnifique projet d’incarnation et de réalisation, mais voilà, nous sommes davantage enclins à projeter des plans catastrophes.
Ces plans qui prennent appui sur l’image torsion que nous avons de notre humaine condition, basée sur la croyance de notre incompétence à incarner pleinement notre Grandeur, là, ici et maintenant.
Ainsi, au lieu de nous occuper à Œuvrer pour notre Grandeur et notre lumineuse et heureuse existence, nous projetons l’idée de prochaines occupations à survivre et à tenter de se libérer d’éventuelles difficultés, d’éventuels obstacles ou d’éventuels combats à mener.
Et au lieu de se centrer sur l’œuvre présentement amorcé et qui demande toute notre attention et l’alignement parfait du corps, de l’âme et de l’esprit, nous nous éparpillons dans une fragmentation du corps et de l’esprit, dans une torsion insupportable engendrant un sentiment de peur dans une anticipation d’un futur catastrophique.
La réalité n’est rien d’autre que ce qui se vit à chaque instant, là, ici dans la corporalité tangible de l’Etreté.
Pleinement conscient de cette vérité, tout notre être reprend sa juste place et occupe tout son espace dans la pleine Présence de l’ici et maintenant.
De cette façon, nous pouvons avancer le cœur vaillant et confiant en parfaite unité corps, âme et esprit sans que l’un ou l’autre ne se désolidarise des deux autres
Le corps sans l’esprit reste ignorant et se laisse porter par l’instinct primaire de sa survie ; l’esprit sans le corps navigue dans les méandres de l’espace de tous les possibles et s’il n’est pas purifié, il entre en résonnance avec les vibrations de ses blessures et de ses peurs non reconnues et non accueillies.
L’esprit a besoin du corps comme le corps a besoin de l’esprit pour permettre à l’âme de Grandir en évolution, vers la Lumière de sa Réalisation.
Faisons-nous confiance, faisons confiance en la justesse et la bienveillance de notre êtreté à se laisser guider entièrement sur le chemin de la Joie et de la Paix dans l’Amour parfait et inconditionnel pour tout ce qui Est.
Au lieu de nous pré-occuper d’un avenir qui n’existe pas encore dans notre corporalité, œuvrons ici et maintenant, concrètement, et posons les éléments de notre quotidien, les uns après les autres, dans ce qui se goûte avec joie, pour le plus grand bonheur de notre cœur et la Beauté réelle de l’œuvre de notre vie.
Nous sommes les créateurs de notre réalité, reprenons donc l’idée de notre pouvoir et de notre souveraineté pour créer en toute conscience ce que nous voulons réellement expérimenter.
Faisons des choix conscients et assumés dans chaque instant de notre vie et dans chaque rencontre avec le monde pour voir et incarner le changement que nous voulons vivre, en cet instant précis et ainsi pour tous les instants qui suivront.
Notre chemin de vie ne sera plus pavé de bonnes intentions, dans l’enfer de nos pré-occupations, mais de réelles manifestations, aussi belles et heureuses que notre Cœur est en joie de goûter.
Sandrine
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