Quitter le rivage et s'élancer sur les flots sans connaître la destination.
S'élancer et se laisser guider, bien entouré(e), bien accompagné(e) et sachant intuitivement que rien ne peut arriver, aucun danger.
La destination n'est pas le but ultime, seuls le voyage et la traversée sont, en vérité, les seules et uniques réalités.
C'est un voyage initiatique, un voyage qui ne permet pas d'anticiper, juste est la possibilité de se laisser porter, en accueillant ce qui Est, instant après instant.
C'est une épreuve pour la personnalité qui ne peut plus se projeter et qui est secouée en se débattant avec les émotions qui surgissent spontanément dans des circonstances d'extrême vulnérabilité.
Ça se débat naturellement, dans un besoin d'accueil sans jugement.
Ça se débat comme un cheval fou qui tourne en rond, jusqu'à ce qu'enfin, épuisé, il peut cesser de s'agiter.
La lutte est alors abandonnée, n'ayant, en définitive, aucun adversaire, juste un espace vacant.
L'abandon est enfin la meilleure option, devant l'impuissance de ne rien pouvoir faire.
Le réflexe est alors instinctivement de se réfugier, désemparé(e), en soi, recroquevillé(e), en attendant la mort.
Mais ce n'est pas la mort qui est rencontrée, c'est la résurgence de L'Etre, bien enfoui au plus profond de Soi, qui peut enfin être vu dans ce silence intérieur et le regard tourné du bon côté, du côté du cœur.
La traversée en mer inconnue est la plus belle expérience et le plus sûr des enseignements pour lâcher la course effrénée dans le faire pour se reconnecter à l'Être et ainsi redéfinir le chemin le plus direct et le plus certain vers l'intégrité corps/âme/esprit.
Se laisser guider en toute confiance et s'en remettre à la plus parfaite version de nous-m'aime en se délestant du fardeau des épreuves de la vie, accumulées, et trop lourd à porter pour nos épaules fatiguées.
Remettons ce fardeau au Divin et sachons demander de l'aide à ce qui sait comment lever les entraves et nous diriger dans la bonne direction, celle de notre destination.
Sandrine
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