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Incarnation


Un monde s’effondre, poussé par un monde en émergence.

Un monde de séparation qui ne peut plus se reconnaitre en soi, pour des âmes qui sont, depuis longtemps ou plus récemment, en quête d’une reconnaissance de l’unité en soi.

Un appel fort se fait entendre en moi. Un appel de la pleine incarnation dans une rencontre et une alliance du cœur et de la matière.

Un appel que j’ai longtemps refusé d’écouter, par la douleur que je ressentais au contact de cette matière, dure et froide dans mon expérience personnelle.

Mais cet appel devient si impérieux que je ne peux faire autrement que de l’écouter et d’y offrir l’ouverture de mon cœur. En effet, c’est le moment d’œuvrer pleinement dans l’accompagnement, à mon niveau, de l’émergence de ce nouveau monde, et de rejoindre toutes ces âmes œuvrant ensemble dans cette œuvre du cœur dans la matière.

Oui, mais voilà, si la volonté est dorénavant là, de dire OUI à cette alliance, j’ai parfois la sensation de ne voir que peur et désolation qui ne sont que le reflet de mon état intérieur.

Une partie de moi le sait, cette partie Consciente qui embrasse tout mon être, dans l’unité. C’est encore un défi que j’ai besoin de relever pour allier l’Esprit UN dans un monde du deux, de la dualité et en proie avec des forces contraires.

Le véritable défi, pour moi, actuellement, est de réconcilier ces deux forces, ces deux polarités antagonistes dans une énergie de paix pour permettre à un autre chemin d’apparaître, celui de la sérénité et de l’œuvre commune de construction et non de destruction.

J’avoue que parfois le découragement me gagne.

Je me sens fatiguée devant ce monde qui s’obstine à contrer le flux naturel du vivant. C’est lourd à porter dans ces énergies pesantes de rages et de colères.

Mon grand questionnement, alors que je suis incarnée dans un monde de dualité, est de comprendre et de voir comment je peux œuvrer sans me dénaturer.

Comment le monde dont mon corps fait partie et qui a besoin d’être considéré comme un bien précieux, en recevant nourriture et conditions de vie suffisamment confortables, comment ce monde peut assurer la survie, le vivant physique ?

La réponse est en moi et dans le regard que je porte sur mon acceptation (accueil pas encore totalement assumé) de mon incarnation. Incarnation qui reste une épreuve douloureuse pour mon âme qui ne se reconnait pas dans ce monde ambivalent, chaotique et en torsion.

C’est un véritable travail sur moi-m’aime que d’accueillir sereinement et inconditionnellement, cette enveloppe corporelle limitée alors que je me sais infinie dans l’espace et le temps, multidimensionnelle.

Faire de ce corps un Temple et non plus une prison, telle est l’étape nécessaire pour moi, en cet instant.

Je m’y emploie à chaque seconde, puisque c’est le chemin que j’ai choisi pour apprendre l’amour et grandir.


Sandrine

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