Fuir le passé et la souffrance qui s’y est vécu dans l’espoir de trouver une terre d’asile, un havre de paix, dans lequel il sera possible de se déposer sans avoir peur, sans sursauter au moindre bruit et mouvement suspects.
Mais ce repos bien mérité est de courte durée.
Une fois le danger réel écarté, les mémoires se réveillent.
Les mémoires d’un danger potentiel, mémoires toujours en activité.
Un nouveau danger en résonnance avec celui du passé, en lien avec la vibration enregistrée et non traitée au sein des cellules vivantes du corps tremblant des souvenirs encore présents.
C’est alors que, de la corporalité douillettement installée dans cet environnement sécurisé, la peur ressurgit.
La peur, non pas de la réalité de l’instant, mais de l’éventualité d’une manifestation qui pourrait ressurgir, de ce qui a été fui sans être accueilli et pacifié, dans un état d’anxiété sans cesse renouvelé.
Une anxiété invalidante qui se nourrit d’un stress post traumatique, empêchant tout mouvement vers l’avant.
Ainsi, faire face à ces souvenirs et la peur qu’ils suscitent, en résurgence, pour accueillir et réunir Victime, Bourreau et Sauveur et éviter de passer de l’un à l’autre dans une spirale infernale et sans fin, un mouvement morbide et épuisant.
Accueillir sans jugement ces trois fonctionnements en soi-même, dans un espace d’Amour infini, un espace de Paix enfin retrouvée sans laisser aucune trace du passé qui n’est plus à fuir mais à accueillir pour laisser la place au Renouveau, une vie intérieure et extérieure à réinventer.
Sandrine
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