Etats d’Ame d’une Terrienne
Le questionnement bienveillant d’un être cher m’a interpellée. Celui-ci s’interroge et s’inquiète de mon regard tranquille et mon attitude positive sur la vie en générale et ma vie en particulier.
Comment pouvais-je ne serait-ce qu’envisager de décider de vivre selon mes envies et mon élan intérieur vers davantage de bien-être et de joie alors que la vie est si dure ! Je suis inconsciente de croire que je peux vivre pleinement heureuse alors que le monde est rempli d’obstacles, plus ou moins douloureux à franchir !
Je fais une pose intérieure sans juger quoi et qui que ce soit, juste regarder ce qui résonne en moi dans ces propos.
Il est certain que j’ai passé l’étape d’insouciance et de naïveté, après 52 ans d’existence avec toutes ses épreuves courageusement franchies. C’est justement parce que j’ai le sentiment d’avoir fait le tour et d’avoir expérimenté les hauts et les bas de l’existence et en apprenant à me connaitre et me reconnaitre à force de m’y frotter, que je ne m’y laisse plus prendre.
Le monde est tel qu’il se présente, je ne le fuis, maintenant, absolument pas, je l’embrasse même de plus en plus pleinement mais parallèlement Je suis pleinement consciente de mon libre arbitre et je reprends pleinement ma souveraineté. Cette souveraineté qui me permet d’accueillir ce qui se vit en moi dans cette rencontre et ce lien omniprésents avec le monde qui m’entoure, tant dans les douleurs, le rejet, les peurs que dans l’espoir, la joie, la créativité et la beauté.
Cette souveraineté que je me réapproprie et qui me permet de décider à chaque instant de ce que je fais de cette rencontre, à mon niveau, de ce que j’y mets (colère, peur, ou bienveillance, même dans la tourmente apparente).
Il est hors de question, dorénavant que je me place en victime soumise, impuissante. Bien sûr que je ne suis pas apte, à mon niveau, à changer le monde mais je suis pleinement apte et j’ai le plein pouvoir sur la manière dont je vis avec et dans ce monde, avec conciliation. Je ne souhaite pas m’opposer ou aller en guerre contre (on ne peut pas arrêter une vague gigantesque en se positionnant devant, les bras ouverts en position d’arrêt) mais juste m’ouvrir et me relier à mon espace du cœur et de créativité dans la joie pour le proposer comme une option possible, petit à petit.
Offrir un choix qui est le mien et que j’incarne, celui de la paix, du partage, de la créativité et de la souveraineté bienveillante. En reprenant pleinement mon pouvoir créatif, je ne recherche plus en l’Autre et dans le paradigme extérieur, un moyen de combler quelque chose en moi que je peux m’offrir à moi-même.
Même si cet espace de liberté et de souveraineté ne peut se manifester qu’à un petit pourcentage, il est hors de question de laisser cet espace de liberté vacant et à la merci d’un pouvoir extérieur qui n’est pas le mien. Je rempli totalement cet espace de liberté et progressivement cet espace, en se reconnaissant comme souverain, s’expanse et trouve des interstices pour s’engouffrer et se dévoiler en s’affirmant tranquillement mais sûrement. Alors un autre possible voit le jour et se propose sereinement face à une proposition extérieure qui ne me convient pas.
Je ne cherche pas à être guerrière conquérante, juste être moi, même dans un petit espace extérieur apparent. Intérieurement, il prend tout l’espace et les réponses en retour se font progressivement autres et s’alignent devant cette douceur de vivre et cette joie profonde, irrésistibles.
Sandrine
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