Deuil
- ausselsandrine
- 17 mai 2021
- 1 min de lecture

Laisser partir ce qui doit l'être,
De l'être cher à ce morceau de soi qui n'a plus besoin d'être là.
Se laisser aller dans les pleurs de la douleur de la séparation ou de la désillusion d'une croyance qui se dévoile sous un autre jour.
Laisser la place à un autre espace qui se crée dans la séparation.
Un espace qui se vit tout d'abord comme un vide dans lequel nous sommes happés et qui nous engloutit tout entier.
Se laisser abandonner dans les tréfonds de la profondeur de notre Etreté dans la détresse de l'idée qu'un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Se laisser recroqueviller tel un enfant dans la solitude imposée par la perte d'un pilier.
S'abandonner doucement dans les profondeurs de sa douleur dans la sidération de l'incompréhension.
S'abandonner sans rien attendre d'autre que l'engloutissement.
Puis, contre toute attente, se sentir porté(e) par un nouveau souffle de vie.
Un renouveau possible qui a pris place et s'est façonné dans l'espace laissé vacant par l'absence de ce qui nous manquait tant.
Puis se relever, un pas après l'autre, instant après instant, pour avancer vers un autre soi, sans jamais oublier ce qui a été, dans le vécu d'union avec ce qui n'est plus à cet instant, dans la même dimension.
Se vivre reliés et à la fois séparés avec ce qui s'est embrassé et se reconstruire un présent et un avenir dans le deuil du passé.
Sandrine
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