C’est le petit matin, la brume recouvre tout.
Je ne vois rien de ce qui existe autour de moi.
Juste un silence étrange, entrecoupé par les cris de corbeaux, autour de moi.
Je ressens une grande fatigue, un épuisement, mais un épuisement qui s’apparente à un lâcher-prise après un dur combat de chaque instant.
Mon corps est endolori et ne me porte plus. Il a besoin d’un repos complet pour panser ses blessures et reprendre des forces.
Je ressens en même temps, une Paix incroyable, profonde, qui envahit tout mon être. Cette paix est accompagnée d’un Accueil profond et inconditionnel de tout ce qui est, tel que c’est.
Je n’ai pas la force de m’imposer, de changer quoi que ce soit d’ailleurs. Juste être là, présente à moi-même et à ce qui est, là, autour de moi. Mais je n’ai pas peur. Je ne ressens plus cette peur d’être attaquée, maltraitée et j’accueille ma vulnérabilité avec apaisement et sérénité. Je peux m’y déposer avec confiance.
La brume se lève, doucement, et je vois apparaître des ruines, des pierres éparpillées à terre, un paysage qui n’a plus de formes, juste un amas d’une structure/carapace dont je n’ai plus besoin et qui s’est effondrée.
Si elle a existé autrefois pour me protéger, elle jonche dorénavant le sol dans un désordre et un chaos qui n’a plus de nom.
Mon ressenti est tout autant désordonné et n’a pas de sens. Il est à la fois anéantissement, épuisement, abattement tout en étant Paix et Amour.
J’abandonne alors tout contrôle et je me laisse portée et bercée par des bras aimants invisibles dans un processus de guérison et de reconstruction.
Sandrine
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